apprêt [1]
nm (a-prê ; le t se lie ; l'apprêt et la recherche, dites : l'a-prê-t et la recherche ; au pluriel, l's se lie ; des apprêts infinis, dites : des a-prê-z infinis)
- 1Action d'apprêter, d'arranger. L'apprêt de tout ce qui lui était nécessaire pour son voyage.
Sans apprêt et dans toute leur grossièreté
. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation]Ou reposer dans des grottes tranquilles, Sur le duvet de la mousse et des fleurs, Lits sans apprêts, véritables asiles Du doux sommeil et des songes flatteurs
. [Malfil. Narcisse, I] - 2 Fig. Affectation dans les manières, le style, le langage. Apprêt dans le style. L'apprêt de ses manières. Un esprit plein d'apprêt.
- 3Préparation des mets. L'apprêt des viandes.
Propreté toucha seule aux apprêts du régal
. [La Fontaine, Tabl.] - 4 nm pl. Préparatifs. Faire les apprêts de la noce.
Faire de votre mort les funestes apprêts
. [Racine, Phèdre]D'un voyage important les soins et les apprêts
. [Racine, Mithridate]J'ai pu reprendre haleine ; et, sous de faux apprêts....
[Corneille, Rodogune, princesse des Parthes]Des liens, des bourreaux.... ces apprêts d'infamie
. [Voltaire, Tancrède] - 5L'apprêt, manière d'apprêter les étoffes, les toiles, les cuirs. L'apprêt que l'on donne au drap.
- 6La matière même qui sert à l'apprêt. Toile sans apprêt.
Terme de drapier. Eau gommée qui lustre le drap et le rend plus ferme.
Terme de bonnetier. Sorte de lustre qu'on met dans la marchandise pour la rendre plus belle et plus brillante.
Terme de chapelier. Eau bouillie où il y a de la gomme, dont le chapelier se sert pour donner plus de corps et de lustre aux chapeaux.
- 7 En termes de peinture, préparation, enduit que l'on étend sur la toile, le bois, la muraille avant de peindre.
L'art de peindre le verre s'est nommé l'apprêt des couleurs. Vieux en ce sens.
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